Cancer : mieux gérer le stress grâce à l’hypnose

L’anxiété et la souffrance générées par un cancer du sein peuvent être allégées par des séances d’hypnose médicale. La clinique mutualiste chirurgicale, à Saint-Étienne, propose ce service à ses patientes. Explications.

Anne, 38 ans, est une Stéphanoise, enseignante et maman de deux enfants. Le diagnostic du cancer du sein est tombé en novembre dernier. « Pour moi, les médecins ont commencé par six mois de chimiothérapie, j’ai été opérée récemment. »

 

Anne a accepté les séances d’hypnose. « Au départ, je voulais surtout ne va pas avoir d’autre cancer. Puis, la méthode m’a parlé. » La jeune femme raconte simplement : « Quand quelque chose ne va pas, je peux me faire une petite séance toute seule, ça chasse les idées noires, ça m’évite de me replier sur moi-même. »

 

Comme elle le raconte, la technique a l’air simple. « Je pense à quelque chose de plaisant, un lieu, une activité et je me plonge dedans. » Anne est arrivée sereine au bloc opératoire : « Je n’ai pas eu de douleurs après, et donc pas besoin d’antalgiques. »

 

« Il s’agit d’une technique de détente et de relâchement »

 

Si elle devait donner un conseil aux autres femmes traversant cette épreuve ? « Qu’elles soient ouvertes à cette proposition qui peut paraître surprenante. »

 

Les chirurgiens confirment que les patients qui se mettent en condition de cette manière ont des muscles plus détendus et des réveils plus doux. Cela n’étonne pas le Dr Bruno Stimmesse, réanimateur de formation, ayant ajouté des séances d’hypnose à sa panoplie médicale.

 

Il commence par rassurer : il n’est pas un hypnotiseur de foire, la patiente conserve toujours sa pleine conscience. Simplement, il l’invite à une rêverie où la conduisent son imagination ou ses souvenirs d’enfance.

 

 

« Il s’agit d’une technique de détente et de relâchement », appelée aussi technique de libération émotionnelle dont l’acronyme anglais est EFT. Ce sigle se retrouve en couverture de nombreux livres en ce moment, y compris dans la collection Pour les Nuls.

 

Pour vérifier l’état de la patiente, une prise de pouls sur le lobe de l’oreille offre une lecture de la fréquence cardiaque sur l’écran de l’ordinateur.

 

« Pour la moitié des femmes, une seule consultation suffit. » Ce qui marche pendant la maladie fonctionne aussi après. Quand les outils et la méthode sont acquis, l’état de bien-être est plus facile.

 

Article relayé par Leprogrès.fr