IL EST TOUT À FAIT POSSIBLE DE SE REMETTRE DES CONSÉQUENCES D’UN TRAUMATISME DU PASSÉ AVEC L’HYPNOSE.
Tout au long de notre existence, nous vivons occasionnellement des expériences et des situations difficiles. Pour la plupart d’entre nous, se remettre de ces déboires se fait avec le temps et sans avoir besoin d’une aide extérieure. Pour d’autres cependant, certains évènements traumatisants pourront déclencher des réactions néfastes sur des périodes allant de quelques mois à plusieurs années. Ces réactions, qui ne surviennent pas toujours dans l’immédiat, sont plus connues sous le nom de trouble de stress post-traumatique (ou état de stress post-traumatique). Il se manifeste à la fois physiquement et psychologiquement, et se produirait pour environ 30% des personnes qui subissent des évènements traumatisants. Au début, la personne semble faire face, et puis, sans cause apparente, les troubles vont apparaitre : cauchemars, images violentes, la victime est emprisonnée dans des souvenirs qui lui font sans cesse revivre le traumatisme.
Sur cette page :
- Qu’est-ce qu’un trouble de stress post-traumatique
- L’histoire du trouble de stress post-traumatique
- Les symptômes de stress post-traumatique
- Les solutions pour traiter un trouble de stress post traumatique (tspt)
- L’hypnotherapie pour le trouble de stress post-traumatique
- L’EMDR pour traiter les traumatismes
■ QU’EST-CE QU’UN TROUBLE DE STRESS POST-TRAUMATIQUE
Le terme de trouble de stress post-traumatique est utilisé pour décrire toute une gamme de symptômes qui surviennent après avoir été témoin ou victime d’un évènement traumatisant. Ces évènements sont caractérisés comme étant hors de notre contrôle et différend des expériences que nous vivons normalement. L’évènement lui-même pourrait être vécu comme spectateur ou comme une victime directe, par exemple un accident de la route, une catastrophe naturelle, une attaque terroriste, un abus sexuel, une prise d’otage ou des scènes de guerres déchirantes.
Que vous soyez présents lors d’un tel évènement, témoin ou victime directe, la détresse intense et le sentiment d’impuissance que vous ressentez peut avoir un effet psychologique durable et profond qui peut déclencher une série de symptômes ayant un véritable impact dans votre vie au quotidien.
Certaines personnes atteintes ne sont pas à l’aise avec l’utilisation du terme « trouble » tel qu’il est utilisé dans l’expression « trouble de stress post-traumatique », car ils considèrent que leurs réactions sont des réactions naturelles et compréhensibles face à des évènements qui sont anormaux. Il serait donc préférable d’utiliser le terme « syndrome ». Cependant, « trouble de stress post-traumatique » est la terminologie médicale officielle qui est utilisée pour décrire cet état.
■ L’HISTOIRE DU TROUBLE DE STRESS POST-TRAUMATIQUE
Nos connaissances sur ce trouble se sont accrus ces 10 dernières années, mais jusqu’à guerre du Vietnam en 1975, il était très largement ignoré. Même si en l’espèce, les hommes ont connu des situations traumatisantes au fil des siècles, les conséquences sont passées sous le radar pendant des années, avant qu’il ne soit officiellement reconnu comme un trouble mental.
Durant la première et la Seconde Guerre mondiale, les soldats ont vécu des expériences terribles alors qu’ils étaient dans les tranchées et souffraient de ce que nous définissons aujourd’hui comme un trouble de stress post-traumatique. Les soldats déclaraient des états de fatigues récurrents, des sentiments de stress et d’état de choc. À l’époque, aucun de ces symptômes n’était reconnu par la communauté médicale comme les troubles émotionnels viables et certains les considéraient plutôt comme une marque de faiblesse et parfois même, de lâcheté. C’est d’ailleurs pour cette raison que beaucoup de soldats se sont murés dans le silence.
Ce n’est qu’à la fin de la guerre du Vietnam que les médecins ont commencé à diagnostiquer les vétérans atteints du trouble de stress post-traumatique. Les vétérans de la guerre du Vietnam ont poussé à la fois le monde médical et la communauté militaire, à reconnaitre ce syndrome comme légitime, et en 1980, le trouble de stress post-traumatique est officiellement classé comme un état particulier de santé mentale.
■ LES SYMPTÔMES DE STRESS POST-TRAUMATIQUE
Chaque individu développe sa propre sensibilité, de telle sorte qu’il est difficile, voire impossible d’établir une liste qui correspondraient à chaque lecteur. Néanmoins, certains évènements sont susceptibles de déclencher un état de stress post-traumatique :
- Accident en rapport avec les transports (voiture, moto, train, avion, bateau)
- Catastrophe naturelle
- Abus sexuels
- Maltraitance
- Prise d’otage
- Attentat
- Séquestration
- Zone de combats
- Décès de proche
- Exposition répétée à des détails aversifs (exemple : un policier exposé à répétition à des images de meurtres ou de pornographie infantile)
Après avoir vécues ces évènements, l’état de stress post traumatique se développe habituellement assez rapidement, bien que pour certaines personnes (que l’on estime à environ 15%), l’apparition des symptômes peut survenir des mois, voire des années plus tard ce qui rend particulièrement difficile le diagnostic et le lien entre les symptômes et l’évènement.
Les symptômes varient d’une personne à personne, mais se traduisent le plus souvent par des « flashbacks » ou la victime est amenée à revivre l’évènement, parfois dans ces cauchemars. Revivre de tels traumatismes peut conduire à de sérieux troubles du sommeil, à des difficultés de concentration, à l’isolement ou à la dépression.
La gravité et la persistance de ces symptômes varient grandement d’une personne à l’autre. Pour certains malades, les symptômes seront entrecoupés de périodes de rémission et pour d’autres, elles seront constantes et auront un impact considérable sur leur qualité de vie.
■ Voici certains des principaux symptômes de stress post-traumatique :
Revivre son traumatisme
Il est assez fréquent pour les personnes qui souffrent du trouble de stress post traumatique de revivre tout ou partie de l’évènement à travers des flashbacks et des cauchemars. Il se peut que quelque chose dans la vie quotidienne, comme un son ou une image puise déclencher cette réponse. Les flashbacks, les cauchemars, les images intrusives et les pensées intrusives peuvent être extrêmement pénibles à vivre pour les personnes dans la mesure où ils ont l’impression que l’évènement se produit encore et encore.
L’Hypervigilance
Souvent, les victimes trouvent que, après un évènement traumatisant, ils sont constamment en alerte et vigilants face à des évènements potentiellement menaçants. Il en résulte des états de stress permanents et ils peuvent facilement sursauter. Cette « hypervigilance » est généralement liée à un état d’irritabilité avec des crises de colère, un comportement agressif, des troubles du sommeil et des difficultés à se concentrer.
Éviter les souvenirs
Revivre une expérience traumatisante est extrêmement troublant, donc naturellement certains malades tentent d’éviter tout (et toutes les personnes) qui pourraient déclencher une réaction négative. Les patients pensent alors qu’il est préférable de ne rien ressentir du tout. Ils finissent par « s’engourdir » émotionnellement.
Éviter les situations, les gens, les conversations, les activités et les pensées qui se rapportent directement au traumatisme est une réaction courante. Les victimes de ce trouble tentent de s’occuper afin qu’ils ne puissent plus avoir assez de temps pour penser à leur traumatisme. Beaucoup d’entre eux vont développer une vision extrêmement pessimiste de la vie, avec bien souvent une perte d’intérêt pour les activités qu’ils affectionnaient autrefois. Les projets d’avenir deviennent de plus en plus difficiles à envisager et ils ont tendance à se détacher tant physiquement qu’émotionnellement des autres.
D’autres symptômes :
D’autres symptômes et indicateurs de l’état incluent des symptômes physiques inexplicables tels que des maux de tête sévères, des vertiges, des maux d’estomac, des sueurs, des tremblements et des douleurs thoraciques, ainsi que des problèmes de santé mentale tels que la dépression, les phobies et l’anxiété. Le trouble de stress post traumatique est un trouble de santé mentale en soi et les symptômes et les effets secondaires connus peuvent entrainer une rupture des relations personnelles et des relations de travail qui peuvent conduire à davantage de détresse.
■ LES SOLUTIONS POUR TRAITER UN TROUBLE DE STRESS POST TRAUMATIQUE (TSPT)
Le TSPT est un trouble qui se manifeste à la fois physiquement et psychologiquement, et à cet effet un traitement est nécessaire pour les deux aspects. Avant d’envisager un traitement médicamenteux, beaucoup de professionnels de santé privilégient des approches comme la psychothérapie. Cependant, lorsque les médicaments semblent représenter une solution pour le patient, on pourra privilégier les antidépresseurs (pour traiter le stress et l’anxiété), les Benzodiazépines (comme le diazépam qui traite l’irritabilité, le stress et les troubles du sommeil), ou les bêtabloquants.
En outre, il est important de préciser que certains de ces médicaments représentent un certain nombre d’effets secondaires et peuvent donner naissance à une addiction.
■ L’HYPNOTHÉRAPIE POUR LE TROUBLE DE STRESS POST-TRAUMATIQUE
En plus de suivre un traitement qui leur avait été recommandé, certaines personnes souffrant de stress post-traumatique ont également constaté qu’une prise en charge par l’hypnose leur était bénéfique. Son approche non intrusive et les nombreux témoignages amènent de plus en plus de patients à se tourner vers cette technique.
Spécialisé dans la gestion du stress et des traumatismes, le travail de l’hypnose se déroule en plusieurs étapes : identifier les sources, puis neutraliser les charges émotionnelles conscientes et inconscientes liées. Ensuite la phase de « reconstruction » apporte les ressources nécessaires pour transformer l’expérience et pacifier l’histoire du sujet.
Le travail sur l’anxiété avec l’hypnose peut s’effectuer sous différents aspects :
- Renforcement significatif du sentiment de sécurité
- Au travers du travail de régression, on va rechercher la cause de la peur, l’origine même du mal être ce qui aura pour effet de réduire immédiatement le sentiment anxieux. Le but étant de permettre au sujet de réagir à l’évènement de manière beaucoup plus rationnelle.
- Une fois les causes identifiées, l’hypnose va permettre un travail de désensibilisation face à la situation. La désensibilisation va supprimer la pouvoir négatif de la peur.
- Toujours par un travail de régression, le sujet sera replongé dans des situations passées ou il a été confronté à ces situations angoissantes pour permettre à l’inconscient de chercher toutes les ressources nécessaires pour générer de nouveaux moyens de faire face à ces situations autrefois paralysantes.
Dans un second temps, un travail intéressant du praticien consistera à vous apprendre des techniques d’autohypnose afin de remplacer les pensées négatives par des suggestions positives, mais aussi de supprimer toutes les manifestations négatives, conséquences de la peur. L’autohypnose vous permettra de ralentir votre rythme cardiaque, et de vous amener dans un état de relaxation et de calme, ce qui aura pour effet de vous libérer de toutes les tensions.
L’hypnose est particulièrement utile pour permettre au patient d’accroitre son sentiment de sécurité, d’estime de lui et de contrôle sur ses symptômes dissociatifs. Cette nouvelle ressource peut devenir un moyen très efficace de lutter contre les effets du traumatisme et la réminiscence des flashbacks.
Le traitement par l’hypnose du symptôme post traumatique aigu ou chronique consiste à redonner un contrôle sur l’anxiété et met en place une désensibilisation par rapport à l’évènement traumatique. Ainsi l’hypnose permet de faire disparaitre les habitudes d’évitement mises en place et de voir les cauchemars, les réminiscences, les souvenirs répétitifs perdent alors de leur intensité émotionnelle.
■ L’EMDR POUR TRAITER LES TRAUMATISMES
L’EMDR est une approche psychothérapeutique reconnue par la communauté scientifique internationale pour son efficacité dans le traitement des troubles post-traumatiques. Elle est pratiquée dans le monde entier depuis 1987 auprès de personnes de tous âges et de toutes conditions souffrant de troubles psychologiques divers.
« Eye-Movement Desensitization and Reprocessing », ou Désensibilisation et Retraitement par les Mouvements Oculaires, est une forme de thérapie qui va souvent de pair avec l’hypnose. Au début d’une séance EMDR, le thérapeute demande au patient de se concentrer sur l’évènement perturbant, en gardant à l’esprit les souvenirs sensoriels de l’évènement (image, son, odeur, sensations physiques), ainsi que les pensées et ressentis actuels qui y sont associés.
Le praticien débute alors des séries de stimulations en alternées : il stimule le cerveau alternativement du côté gauche puis du côté droit, soit par des mouvements oculaires, soit par des stimulations tactiles, soit par des bips sonores. Le patient n’a qu’à suivre les instructions, et fait part de ces impressions de manière spontanée. Il est fréquent que le patient, durant ces séances, ressente de fortes émotions.
Le travail de mouvements ou de stimulations permet aux sentiments négatifs qui étaient jusqu’alors associés au traumatisme, de s’estomper. Le but étant qu’ils ne soient plus source de perturbations, mais associés cette fois à des sentiments plus calmes et positifs. Cette technique a un effet de distanciation qui lui permet de prendre du recul.
Si vous souhaitez en savoir plus sur la façon dont l’hypnose pourrait vous aider à traiter un syndrome de stress post-traumatique, vous pouvez contacter un professionnel qualifié dans votre région en utilisant l’outil de recherche situé sur la page d’accueil de ce site.
L’Hypnose thérapeutique est reconnue comme un moyen efficace de traiter divers problèmes, et de plus en plus de professionnels de la médecine recommandent cette technique.
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