Castelnaudary : Élisabeth Brunet soulage par l’hypnose
Cadre de santé au centre hospitalier, elle est aussi hypnothérapeute.
Une vraie passion à laquelle elle est venue à la suite de deux opérations chirurgicales et une douleur insupportable que même la morphine ne suffisait pas à calmer. "J’ai voulu trouver un autre biais pour amadouer la douleur", explique cette infirmière. Et cela a marché, au point qu’elle a souhaité se former, à son tour, pour aider d’autres personnes qui étaient dans son cas, comme notamment une de ses amies qui souffrait de fibromyalgie.
Aujourd’hui, Élisabeth a un cabinet à Villefranche-de-Lauragais, où elle reçoit des adultes comme des adolescents ou enfants, pour des maux aussi divers que variés qui vont des addictions aux angoisses, des insomnies au stress, à la peur, au manque de confiance ou d’estime en soi, aux phobies aussi.
Une méthode qui n’a rien à voir avec l’hypnose spectacle
" Je fais également de la régression en âge, qui permet d’aller, au fond de soi, chercher de vieilles choses qui n’ont pas été réglées ", abonde-t-elle. Elle précise toutefois que l’hypnose qu’elle pratique n’a rien à voir avec celle du show-biz, avec des inductions très courtes. " Cela retire toute humanité et ne m’intéresse pas. Moi, j’opte pour une mise en transe très lente. Je fais des suggestions afin que la personne soit de plus en plus détendue, relaxée ". Elle, c’est l’hypnose ericksonienne qu’elle pratique, où l’on discute avec la personne et qui permet une dissociation de l’esprit. " Je les fais entrer dans un endroit agréable qu’elles connaissent, comme un jacuzzi, dont l’eau est à une température qu’elles choisissent et qui, peu à peu, devient gélatine, les enrobe. Elles se sentent bien, regardent les oiseaux, le soleil. Et là, elles ne ressentent plus la douleur ".
"Les domaines sont infinis"
Le secret ? "L’esprit ne peut penser qu’à une seule chose à la fois ", explicite Élisabeth.
Phobies, arrêt du tabac, douleurs chroniques… Cela fonctionne… "Les domaines sont infinis", relève-t-elle, avant de préciser, en insistant "Il ne faut toutefois pas oublier que nous ne sommes pas médecins. Et si l’on travaille avec un patient, je demande qu’il soit suivi médicalement et psychologiquement ; c’est un accompagnement qui se fait à trois". Les séances durent le temps qu’il faut, d’une heure à trois heures. "Je prends mon temps".
Elle revient sur les pouvoirs de l’inconscient pour préciser "Personne ne vous fera faire, sous hypnose, quelque chose que vous ne voulez pas. L’inconscient ne vous veut pas de mal". La voix est douce, apaisante, l’envie d’aider les autres est grande.
Élisabeth ne se contente pas de pratiquer, elle enseigne aussi à l’École française d’hypnose, à Toulouse. "Transmettre est un bonheur, d’autant plus si c’est ce que vous aimez faire". Elle donne également des conférences pour un groupe pharmaceutique, aux quatre coins de France.
Article relayé pour Lindependant.fr
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