Hypnose : elle est aussi efficace chez les enfants

Afin de réaliser un geste médical chez un enfant sans pleurs ni larmes, de plus en plus de médecins et d'infirmiers ont recours à l'hypnose.

Un état de relaxation permet la réalisation du geste médical chez l'enfant, sans pleurs ni larmes

 

Être ici mais aussi ailleurs, dans la lune : un état très fréquent que connaissent bien les enfants. Mais parfois à l'hôpital avant un soin, c'est un soignant (médecin, infirmier) formé à l'hypnose qui peut induire chez son jeune patient cet état de relaxation qui permet, sans pleurs ni larmes, la réalisation du geste médical. Pour preuve, l'expérience de certaines équipes présentées au dernier congrès mondial d'hypnose médicale qui vient de se dérouler à Paris (du 27 au 30 août). "Longtemps oubliée, cette ancienne technique qu'il faut voir comme une approche complémentaire de la médecine classique, revient aujourd'hui en force", commente le Dr Thierry Servillat, psychiatre à Nantes et membre de l'organisation scientifique du dernier congrès. « Par les suggestions et métaphores que nous utilisons, l’enfant ne se focalise plus sur le soin »

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Dès 5 – 6 ans , avec des enfants en âge de s'exprimer et de communiquer, il est en effet possible d'entrer dans leur univers, en utilisant des mots simples, des images. Exemple avec l'expérience pionnière de l'hôpital Robert Debré (Paris) où, depuis 2006 et sous la houlette du Dr Chantal Wood, pédiatre, aujourd'hui responsable du Centre de Douleur Chronique du CHU de Limoges, près d'une centaine de spécialistes ont été formés à ces pratiques. "Par les suggestions et métaphores que nous utilisons, l'enfant ne se focalise plus sur le soin", explique la spécialiste qui a longtemps travaillé avec Isabelle Ignace, psychologue. Exemple avec la technique dite du gant magique (à découvrir dans la vidéo ci-dessous), une protection virtuelle "construite" autour de la zone concernée par le soin grâce à de simples mots rassurants prononcés par l'hypnothérapeute !

 

 

En France, de plus en plus de soignants formés

D’ailleurs, les résultats sont là : en chirurgie, aux urgences, en hématologie, pour diminuer une anxiété face à tout geste médical potentiellement douloureux (pose de perfusion, d’un cathéter, ponction lombaire, biopsie médullaire, etc.), en cas de phobie des aiguilles, face des douleurs aigües ou chroniques, avant une intervention au bloc opératoire. De très nombreuses techniques d’hypnose permettent la réalisation des soins en toute quiétude, sans angoisse ni anxiété, quand les parents et les enfants ont bien sur été prévenus ! "Nous en sommes arrivés à nous demander comment font ceux qui ne sont pas formés", lance le Dr Wood. Aujourd’hui la pédiatre continue son travail de formation à Limoges ou elle exerce désormais. Un travail constant qui doit souvent lutter contre peurs, scepticisme, etc. Ailleurs en France, de plus en plus de soignants se forment individuellement à ces techniques

 

Article relayé par Sylvie Riou-Milliot pour Sciencesetavenir.fr

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