Il leur apprend la musique en les hypnotisant

La semaine dernière à Huismes, La Chancellerie a été le théâtre d’un stage musical d’apprentissage par hypnose, dirigé par le Dr Stéphane Ottin Pecchio.

Tout le monde est mélomane, mais très peu de personnes pratiquent la musique. Pourquoi ?  .... S'interroge faussement le rhumatologue Stéphane Ottin Pecchio. Apprendre la musique n'est pas chose aisée, c'est pour cette raison qu'il a décidé de proposer ce premier stage d'apprentissage de la musique par hypnose, pour « lâcher le stress de l'apprentissage ».

 

La démarche est « originale et rare », comme le décrit Bertrand Pelourdeau, propriétaire de La Chancellerie, à Huismes. Pendant cinq jours, l'établissement a donc accueilli le Dr Stéphane Ottin Pecchio, sept stagiaires et deux musiciens professionnels.

 

" Un état proche de la rêverie "

 

Pas de novices en la matière : les stagiaires présents ont déjà eu une expérience d'hypnose auparavant et ont un goût prononcé pour la musique. Objectif du stage : leur apprendre la pratique d'instruments grâce à l'hypnose.


Avant toute chose, deux types d'hypnose sont à distinguer : le sommeil hypnotique, qu'on a l'habitude de voir à la télévision ou dans des spectacles ; et l'hypnose « nouvelle », celle dont il était question au cours du stage.

 

 

Comment ça marche ?

Le musicien joue d'abord des sons de façon répétée à la vitesse de la respiration de son « cobaye », lui parle, lui fait imaginer des situations apaisantes (une promenade au bord de la mer par exemple).


Petit à petit, le sujet quitte l'état de « conscience critique » dans lequel tous ses sens sont en alerte, pour atteindre un état d'hypnose. C'est cette méthode que le médecin a voulu apprendre à ses élèves, afin qu'ils puissent réitérer l'expérience seuls.


Cependant, cela ne suffit pas à apprendre plus rapidement la musique. Pour ce faire, de nouvelles étapes : il faut en premier lieu jouer d'un instrument une mélodie, tout en se mettant soi-même en état d'hypnose. Enfin, lorsqu'on quitte cet état, « on va tout retrouver : la mélodie, la vue de la partition, le mouvement des doigts sur le piano… On l'aura intégré, ce morceau fera partie de nous », sourit le maître du stage.

 

Aurélien Defer, relayé sur Larepublique.fr