L’hypnose métamorphose les soins pédiatriques

Insufflée à de nombreux services des Hôpitaux Universitaires de Genève depuis 2017, l’hypnose est devenue incontournable, notamment au sein du Département de la femme, de l’enfant et de l’adolescent où l’engouement est total.

Transformer une prise de sang en bataille de boules de neige, l’introduction d’une sonde gastrique en descente de toboggan, une intense douleur en voyage au bout du monde… le pari est ambitieux, mais le plus souvent relevé avec brio par les protagonistes impliqués, enfants et soignants du Département de la femme, de l’enfant et de l’adolescent (DFEA). «Les enfants nous offrent un royaume en termes d’imaginaire, il suffit de les guider à partir de leurs propres ressources», se réjouit la Pre Claire-Anne Siegrist, médecin adjointe au Service de pédiatrie générale et à l’origine du Programme Hypnose HUG (PHH) avec la Dre Adriana Wolff, médecin adjointe au Service d’anesthésiologie.

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Pensé pour l’ensemble des HUG, le PHH repose sur deux piliers: la communication thérapeutique et l’hypnose clinique. Si la première vise à soigner les mots et attitudes adoptés face aux patients, l’hypnose clinique transforme la prise en charge de la douleur, de l’anxiété ou encore de certaines interventions chirurgicales. En 2018, au sein du DFEA, 254 collaborateurs ont pu se former à la communication thérapeutique et 47 à l’hypnose, grâce au soutien de la Fondation Children Action et de la Fondation privée des HUG.

«Sans panique, sans larme»

«Associer l’hypnose à la pédiatrie est une chance formidable», témoigne la Dre Laetitia-Marie Petit, pédiatre et gastro-entérologue, qui fait un constat implacable: «Jusque-là, un tiers des examens dits "invasifs", tels que l’introduction d’une sonde gastrique, se soldait par un échec. Aujourd’hui, nous parvenons à mener à bien tous les examens, sans panique, sans larme.»

Suivi pour de fortes douleurs abdominales, Tom, 10 ans, a ainsi acquis un outil qui ne le quitte plus: «Lors d’une séance d’hypnose, je me suis inventé une main imaginaire capable d’enlever la douleur. Depuis, je l’utilise quand j’en ai besoin. L’hypnose est comme un deuxième monde où l’on peut se réfugier quand on est mal à l’aise, triste ou qu’on a mal et que la douleur prend toute la place.»

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