L'addiction au sucre et l'hypnose

Quels sont les symptômes d'une dépendance au sucre ? A quel moment cela peut poser un problème ? Quelles sont les solutions possibles ?

L'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) recommande une consommation quotidienne de 50 grammes. Cette recommandation est loin d'être la consommation effective pour un bon nombre de personnes. L'addiction au sucre est assez courante, une personne sur dix souffrirait d'addiction au sucre et/ou aux graisses.

 

Qu'est-ce qui se passe lorsqu'on est addict au sucre ?

 

Le sucre est principalement consommé pour son goût plaisant et comme source de satisfaction. En effet, la consommation de sucre déclenche les circuits cérébraux du plaisir en augmentant la dopamine.

 

Des expériences ont mis en évidence que chez les rats, l'addiction au sucre était plus puissante que celle à la cocaïne (études démontrées en 2007 au laboratoire CNRS de l'université Victor-Segalen de Bordeaux). De nombreux témoignages mettent en évidence le fort pouvoir d'attraction du sucre et la difficulté de s'en "sevrer". Le sucre active chez le rat les mêmes circuits cérébraux de la récompense et de la motivation que les drogues dures. La dopamine augmente également lors de la consommation de drogues dures. Cependant, cette augmentation ne se fait pas dans les mêmes proportions, et est plus prolongée et intense pour les drogues dures. Le goût sucré déclenche également la libération de peptides opioïdes qui ont un effet analgésique vis-à-vis de la douleur. Lorsque le rat arrête de manger du sucre, une sensation de manque se crée, caractérisée par un état d'anxiété.

 

La dépendance se crée par la consommation répétitive, importante et régulière de sucre.

 

Une autre étude réalisée en Italie en 2010 au Centre de recherche européen sur le cerveau a mis en évidence que des souris sont capables d'endurer des décharges électriques pour obtenir plus de chocolat. Cela démontre le développement d'une attitude de compulsion alimentaire. Point important, cette étude a mis en évidence que ces effets sont également visibles lors de la consommation chronique de nourriture riche en gras. Bien qu'on ne puisse pas pour le moment extrapoler les mêmes effets sur les souris, les rats et les hommes, ces études posent des questions sur le pouvoir addictif du sucre mais aussi du gras.

 

 

Certains facteurs émotionnels favorisant l'addiction au sucre

 

Un stress important, un sentiment d'anxiété très présent, du surmenage, un manque de plaisir dans la vie... poussent certaines personnes à se jeter sur le sucre pour avoir un moment de plaisir. Les facteurs émotionnels ont ainsi une influence sur la dépendance au sucre.

 

 

Les conséquences physiques et psychologiques :

 

 Sur le plan psychologique, plusieurs facteurs peuvent se déclencher :

 

- Une obsession lorsqu'il y a la sensation de manque. L'envie de manger quelque chose de sucré devient obsédante, malgré la situation : que ce soit au travail ou dans la vie personnelle. Ceci peut favoriser un état d'anxiété lors d'un arrêt de la consommation de sucre.


- Un sentiment de culpabilité. La personne se rend souvent compte qu'elle n'a pas faim, qu'elle n'en a pas besoin mais la sensation que c'est plus fort que soi domine. S'en suit un sentiment de culpabilité, "je ne devrais pas, ce n'est pas bon, je prends du poids..."


- Un sentiment de baisse de confiance en soi et/ou d'estime de soi "je suis nulle, je ne sais pas me contrôler…"

 

Sur le plan physique, certains éléments peuvent apparaître :

- des problèmes de peau

- de l'obésité

- des troubles du comportement alimentaire : des phases boulimiques, parfois accompagnées de phases anorexiques

- du diabète

- des caries

- la diminution des défenses immunitaires...

 

 

Quelles sont les solutions possibles face à l'addiction au sucre ?

 

Certaines méthodes préconisent l'arrêt net de la consommation de sucre pendant 3 jours, y compris le sucre compris dans les fruits, les jus de fruits, les produits laitiers, les plats préparés,... Pendant ces 3 jours, l'idée est de réinstaller un équilibrage alimentaire. Après ces 3 jours, l'intégration de sucre en petites doses se fait progressivement. Une autre méthode consiste à réduire progressivement sa consommation.

 

Tout va dépendre de chacun, c'est pourquoi il est préconisé de voir un nutritionniste ou un diététicien pour installer ce programme alimentaire adapté.

 

Combiné à une alimentation saine, l'hypnose peut également apporter une solution. Dans les cas où il s'avère très difficile d'arrêter cette envie compulsive de manger sucré (et/ou gras), l'hypnose permet de travailler ce désir compulsionnel trop fort. Le travail va s'orienter sur les causes de l'addiction pour pouvoir ensuite trouver les solutions pour apaiser le côté émotionnel, apprendre à faire baisser les tensions, apprendre à écouter son corps, ses besoins, ses sensations de satiété, et apprendre à reprendre du plaisir dans la vie autrement qu'uniquement par la nourriture sucrée et/ou grasse. C'est un travail psychologique permettant de créer un moment de détente particulièrement propice à une prise de conscience émotionnelle. Le travail sous hypnose permet également de réorienter vers des aliments sains et naturels.

 

C'est avec plaisir d'échanger si vous avez la moindre question. Retrouvez toutes les informations sur l'hypnose ainsi que mes coordonnées ici.


Bien à vous,

Laurie Le Borgès

Hypnose Paris 10